En 1943, en pleine occupation, Prévert, Trauner, Kosma et Carné se réfugient en Provence dans un prieuré où ils créent un chef d’oeuvre cinématographique.

Les quatre poètes trentenaires savent ce qu’ils risquent et ce qui les attend : en effet, Trauner et Kosma sont juifs et quant à Marcel Carné, son homosexualité l’expose tout autant.

Malgré ce climat de peur, les quatre n’arrêtent pas de refaire le monde, de continuer à créer car comme le dit Prévert, « l’art battra toujours les armes ». C’est ainsi que s’élabore et s’édifie Les Enfants du paradis.

Alexandre, petit fils du grand Pierre Brasseur qui, comme on le sait, joue le rôle de Frédéric Lemaître dans le film, nous relate cette histoire.

Tour à tour, il incarne tous les personnages qui ont donné naissance à ce chef d’oeuvre. L’interprétation est émouvante, elle nous permet de revivre toute cette époque, de nous replonger dans ce film grâce au beau texte écrit par Daniel Colas. Toutes les interrogations sur le rôle de l’art dans une telle période sont évoquées, tous étaient convaincus que la liberté devait l’emporter.

Dans un décor très simple, une belle interprétation tout en délicatesse.