Chronique : Biopigs

BIOPIGS au Théâtre du Rond-Point

 

En détournant le terme Biopics, actuellement à la mode au cinéma, les trois complices, Sophie Lenoir, Marlène Saldana et Stéphane Roger affublés d’un groin, réinventent cet art qui devient le Biopigs.

 

Un recommencement par la fin

 

La particularité de cette « performance » c’est de faire se succéder des scènes de fin de spectacle, en y incluant les applaudissements. La scène de fin devant être la meilleure, on assiste ainsi, à un éternel recommencement par la fin. On peut alors apprécier avec amusement et partager le regard ironique des auteurs sur l’ego du comédien quand ils nous offrent les différentes manières de venir pour  saluer, des comédiens.

 

L’art du clown

 

Le spectacle commence par la fin de Dom Juan où la voix du Commandeur émane de la gueule d’une espèce de monstre marin dont la tête occupe une partie de la scène. De manière carnavalesque, les scènes s’enchainent, toutes plus surréalistes et bouffonnes les unes que les autres. Pour exemple, cette parodie de La clôture de l’amour de Pascal Rambert, pièce culte du théâtre subventionné où les interprètes chuintent, avec des plumes d’indien sur la tête. Ou encore, Peggy Guggenheim qui répond depuis une moitié de gondole à roulettes, sans oublier Ludwig de Bavière ou Sammy Davis Jr qui surgit en combinaison de velours.

 

Biopigs: les Hommes sont avant tout des cochons

 

La Cie Zerep ( S.Perez ) se moque de nous, de notre suffisance, du monde du théâtre et  nous fait comprendre que tout n’est que farce.

Spectacle atypique avec des moments très drôles , même si parfois, nous sommes un peu perdus. La fin est particulièrement réussie mais elle ne sera pas rejouée et les applaudissements, cette fois, sont les vrais applaudissements des spectateurs présents, ce soir-là.

 

BIOPIGS au Théâtre du Rond – Point  jusqu’au 23 avril

De Sophie Perez et Xavier Boussiron, mise en scène des auteurs.